Der Krötenwächter

Land: Schweiz
Kategorie: Sage

Lange nachdem sich der Stab vom heiligen Bruder Fromont in eine grosse Eiche verwandelt hatte, ist in der Nachbarschaft der Vendeline ein Dorf entstanden.  Welches, weil es zu dieser Zeit keinen Ort ohne Gutsherren gab, sogleich Untertan einer Adelsfamilie wurde. Der Grundherr von Bonfol wollte aber, wie seine adeligen Zeitgenossen, ein befestigtes Haus bewohnen. Da es aber weit und breit keinen Felsen oder wenigstens eine Anhöhe gab, mussten die Untertanen einen künstlichen Hügel für sein Haus aufschütten und einen breiten und tiefen Wassergraben rundherum ausheben. Das Wasser von einem Bach wurde zugeführt und eine Zugbrücke installiert, welche das Gutshaus mit dem Dorf verband und jeden Abend hochgezogen wurde, damit sich niemand dem Haus nähern konnte.

Der Teich wurde mit Karpfen belebt. Die Frösche und Kröten aber fanden bald auch den Weg in das neue Paradies. Sie kamen in solchen Mengen, dass sie mit ihren sommerlichen Abendkonzerten die Familie des Gutsherrn nicht nur erfreuten. Der Herr ärgerte sich über die Misstöne und er befahl seinen Vasallen, die Oberfläche des Wassergrabens allabendlich zu schlagen, um das Quaken zu beenden. Die Bauern aber, welche müde waren von der täglichen Arbeit, murrten über diese zusätzliche Fronarbeit. Da befreite der Herr einzelne Bauern von anderen Auflagen und machte sie zu den Nachtwächtern der Kröten. Einer dieser Wächter hatte seine Geliebte unter den Angestellten auf dem Schloss. Immer wenn er an der Reihe war mit wachen, schwamm er durch den Wassergraben, um sie zu sehen. Da er aber während des Schwimmens nicht mehr auf das Wasser schlagen konnte und die Kröten wieder zu quaken begannen, dachte der Gutsherr, dass die Krötenwache nachlässig arbeite. Er schaute aus dem Fenster und glaubte da einen Menschenkopf im Wasser zu sehen, welcher sich seinem Schloss näherte. Sofort dachte er, dass es sich um einen Feind handeln müsse, welcher ihn angreifen wolle. Schnell griff er zu seinem Bogen und schoss einen Pfeil, welcher den Schwimmer aufschreien und abtauchen liess. Im gleichen Moment hörte man einen zweiten Schrei aus einem Fenster des Schlosses und ein schwerer Körper fiel ins Wasser und verschwand in den Tiefen des Wassergrabens. Der Gutsherr hat so mit einem Pfeil seinen Wächter getötet und dazu seine Geliebte, welche dies nicht ertrug und sich deshalb in die Tiefen stürzte. Am nächsten Morgen fand man die zwei eng umschlungen auf dem Grund des Teichs. Seit diesem Tag sagt man, dass oft während der Nacht an der Stelle wo die Unglücklichen ihr Leben liessen, das Wasser sich bewege. Aber auch dieses traurige Abenteuer befreite die Untertanen von Bonfol nicht von der Krötenwache. Man sagt auch, dass man von daher ihnen ihren Spitznamen gegeben hat…

Das befestigte Haus ist schon lange verschwunden und aus den aufgefüllten Gräben  wurden fruchtbare Obstgärten. Die Gutsherren wie auch die Frösche und Kröten sind weitergezogen. Erstere ins Jenseits, man hat nie mehr von ihnen gehört, und die anderen zogen in die Weiher der Mühle. Sie haben sich dermassen vermehrt, dass der Müller wünschte, sie mögen sich alle in Soldaten verwandeln, mit denen er die Franzosen verjagen könnte, welche seinen Meister, den Fürstbischof von Basel vertrieben hatten.                                  Das war 1793 und die damalige Republik war sehr reizbar, wenn es ums Tun und Lassen seiner Gegner ging, und so schnitt man nicht den Fröschen die Schenkel, sondern dem Müller den Kopf ab. Die Lurche hatten einige ruhige Jahre, bis man die Weiher austrocknete um daraus Pflanzfelder zu machen. Später wurde daraus ein Moor, wo es noch heute in Sommernächten Irrlichter gibt, welche verspätete Leute oder junge Mädchen auf der Suche nach Liebe fehlleiten. Sie alle meinen, es handle sich um die Glut einer Zigarre unweit der Schenke und fallen, entgegen ihren Wunschvorstellungen, in den Bach oder Sumpf.                       In dieser Welt erleidet man viele Enttäuschungen.                                                                                                              Aus der Familie dieses Müllers entstammt der Bankier, welcher glaubte, ein gutes Geschäft zu machen, indem er einer mexikanischen Regierung Geld auslieh. Er verlor Millionen, die Franzosen zog es nach Mexiko, und schliesslich wurde er zusammen mit dem Erzbischof von Paris 1871 von den Aufständischen der Pariser Kommune erschossen.

Aus: « Traditions et légendes du Jura » par Auguste Quiquerez, Genève, 1877. Aus dem Französischen übertragen von Andi und Priska Vettiger.

Eingelesen von der Mutabor Märchenstiftung auf www.maerchenstiftung.ch

La veillée des crapauds

Longtemps après que le bâton de Fromont se fut converti en un gros chêne, un village s'était formé dans la prairie voisine, que la Vendeline arrose. Alors, il n’y avait nulle terre sans seigneur et une famille noble s'était établie au milieu des huttes des paysans qui tous lui étaient asservis. Le seigneur de Bonfol, à l'instar de ses contemporains, voulut avoir une maison fortifiée, et comme il n’y avait pas de rocher, pas même une colline pour lui servir de base, il fallut la bâtir en plaine. Il obligea ses serfs à former une colline artificielle, une motte, en creusant des fossés larges et profonds tout autour de son habitation. Il fit arriver l’eau du ruisseau et ces douves se transformèrent en étangs. Un pont mobile, jeté sur le fossé, mettait ce manoir en communication avec le village et chaque soir, on relevait le pont du côté du château, afin que nul ne pût aborder celui-ci.

L’étang fut peuplé de carpes, mais les grenouilles et les crapauds s’y installèrent pareillement en très grand nombre, en sorte que, dans les soirées d'été, ils s'égayaient par des coassements peu réjouissants pour la famille du seigneur. Celui-ci, ennuyé de ce concert discordant, ordonna à ses vassaux de battre l'eau des fossés pour faire taire les crapauds. Mais comme les paysans, déjà fatigués par les travaux de la journée, murmuraient contre cette nouvelle corvée, le sire les exempta de quelques autres servitudes, pour mettre fin à leurs doléances, mais non pas à la veillée aux crapauds. Un de ces veilleurs, qui avait sa maîtresse parmi la gent féminine du château, traversait l'étang à la nage chaque fois que c'était son tour de guet, pour aller voir sa belle. Comme on ne battait plus l'eau pendant cet exercice de natation, et que les crapauds élevaient alors leur voix, le sire pensa qu'il s’agissait de quelque négligence. Il mit la tête à sa fenêtre et crut apercevoir une tête d’homme sortant de l'eau et s'approchant du château. Il présuma aussitôt que c'était un ennemi qui voulait le surprendre. Saisissant promptement son arc, il tira une flèche qui fit plonger la tête et pousser un cri au malheureux nageur. Au même instant, un autre cri perçant s'échappa d'une fenêtre, et un corps lourd tomba et disparut dans l’eau du fossé. Le seigneur avait tué le veilleur, et sa maîtresse, en le voyant périr à cause d’elle, s'était jetée par la fenêtre. Le matin, on les retrouva au fond de l'eau, se tenant étroitement embrassés. Depuis lors, on dit que souvent, durant la nuit, on voyait s'agiter l’eau de l’étang à l'endroit où ces infortunés avaient perdu la vie ; mais cette triste aventure ne fit pas affranchir les gens de Bonfol de la veillée aux crapauds ; aussi l'on croit que c'est de là que provient le sobriquet qu'on leur donne.

Depuis des siècles la maison forte de Bonfol a disparu. Les fossés sont en partie comblés et, de marécages, ils sont devenus de fertiles vergers plantés de beaux arbres fruitiers. Les seigneurs de Bonfol, les crapauds, les grenouilles ont émigré, les premiers dans l'autre monde et ils nous laissent sans nouvelles de leur sort, les autres ont pris le chemin des étangs qui réunissent les eaux de la Vendeline pour mieux alimenter le canal du moulin. Ils s'y multiplièrent tellement que le meunier, en les voyant grouiller par milliers, souhaita une fois qu'ils se convertissent en soldats, avec lesquels il pût chasser les Français qui avaient fait partir son maître, le prince-évêque de Bâle. C`était en 1793 et la République d'alors, très chatouilleuse sur les faits et gestes de ses ennemis, fit couper, non pas les cuisses des grenouilles pour les fricasser, mais la tête du meunier1. Les batraciens échappèrent à la guillotine et eurent quelques années de répit, jusqu'à ce qu'on desséchât les étangs pour les mettre en culture. C'est sur les prés marécageux qui les ont remplacés que se promènent actuellement les follets durant les nuits d’été. Ce sont de mauvais guides pour les gens attardés et les jeunes filles en quête d°amoureux. Celles-ci prennent ces follets pour le feu du cigare qui doit servir de signal, ceux-là pour la lumière du cabaret, et tous vont tomber dans le ruisseau ou des marécages, fort différents de ce qu'ils souhaitaient. En ce monde, on éprouve toutes sortes de déceptions.

C'est de la famille de ce meunier malheureux qu’est sorti ce banquier qui, croyant faire une bonne affaire en prêtant de l'argent à un gouvernement mexicain, perdit des millions, attira les Français au Mexique et fut fusillé avec l’archevêque de Paris par les Communards de 1871.

1 Il y a une autre version sur ce fait : ce ne serait pas le meunier qui aurait été guillotine, le 3 février 1794, mais son frère, forestier du prince-évêque, qui, regrettant son ancien souverain, osa dire devant témoins qu'il voudrait que les Français fussent des fourmis pour les écraser sous son talon. Mémoires de François Jon Guélot. manuscrit p. 456.

Tiré de : « Traditions et légendes du Jura » par Auguste Quiquerez, ISBN 9782832101865, Éditions Slatkine Genève, 2005 (Neuauflage der Ausgabe von 1877)

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